Apparaissant brièvement au détour de travaux d’historiens des sciences, la très discrète mathématicienne compte désormais ses deux ouvrages, un abrégé de 1636 et un précis rédigé en 1641, parmi le fond numérisé de la bibliothèque Mazarine, détentrice des seuls exemplaires connus.

Alors âgée d’une vingtaine d’années, issue d’une famille « humble », elle souhaite s’adresser « aux filles mes compagnes », comme elle l’écrit dans l’introduction du premier ouvrage. A ces sœurs « exerçant l’arithmétique », elle entend faire goûter les délices du calcul en base 10.

Les domaines d’application offerts portent aussi bien sur les perles d’un collier que sur la construction d’un fossé autour d’un château. Marie Crous présente ainsi le calcul décimal avec une notation originale et manipulable (le séparateur entre partie entière et partie décimale n’est pas encore notre virgule, mais un point en exposant !